Encadrants: Alain Cochard, GE et Renaud Toussaint, GE
Sujet pour une ou deux personnes.
La mécanique de la sismogénèse dépend des interactions entre les éléments de petite échelle à l’intérieur d'une faille (grains formant une gouge) et le milieu élastique continu environnant. La multiplicité des éléments de petite échelle, dont les interactions peuvent être décrites simplement, entraîne un comportement collectif complexe, qui induit une loi de frottement macroscopique non triviale entre les bords de la faille. Cette loi de frottement effective est le cœur de la mécanique des séismes.
Par ailleurs, deux classes de modèles mécaniques sont couramment utilisés dans ce type de problèmes (et utilisés par les encadrants): d'une part les modèles de propagation élastodynamique de la rupture, dans lesquels une loi de frottement --par ex. déduites d’expériences de laboratoire-- est spécifiée a priori, d'autres part les modèles discrets décrivant la mécanique de milieux granulaires cisailles, qui permettent d’inférer la loi de frottement effective qui résulte des interactions élémentaires entre grains.
On propose ici de coupler ces deux méthodes afin de construire un système hybride qui permettra d'en déduire une telle loi de frottement effective, tenant correctement compte des interactions électrodynamiques.
Un étudiant disposera d'un code d’élastodynamique. Au bord du milieu, on appliquera une nappe de force (arbitraire). On devra pouvoir mesurer les déplacements résultant dans lemilieu, et sur le bord. On comparera à des exemples simples de résultat analytique connu.
L’éventuel autre étudiant disposera d’un code de mécanique de milieux granulaires (ou l’ étudiant brillant et motivé qui aura fini la partie I au bout de la moitié du temps imparti).
Il devra pouvoir imposer les conditions aux frontières en déplacement, et calculer les mouvements résultants des grains.
Le programme d’interfaçage proprement dit sera écrit selon l’état d’avancée des deux stages.
Code couleur : pression (solide, en haut, fluide, en bas)