Doctorante / PhD Student
Titre : Rupture de la lithosphère continentale, une perspective mantellique
Description projet :
Le sujet de thèse fait partie du projet ANR FirstMove qui a pour objectif de comprendre et caractériser les processus tectoniques et magmatiques intervenant dans les marges passives peu magmatiques et leur évolution aboutissant à la formation d'une dorsale medio-océanique. L'étude portera sur des échantillons provenant de la marge ibérique occidentale, incluant des échantillons récupérés par la plongée dans le banc de Galice (campagnes Galinaute I et II), ainsi que des échantillons forés dans la plaine d'abyssale Ibérique (legs IODP…).
Le projet de thèse inclura 4 tâches qui permettront de répondre aux problématiques scientifiques suivantes :
Documenter l'évolution tectono-magmatique le long de la marge ibérique par (i) l'étude des conditions thermo-barométriques de la formation et de la percolation des liquides magmatiques au travers des roches mantelliques et par (ii) l'identification des sources mantelliques (astenosphère, manteau sous-continental refertilisé et/ou hérité, pyroxénites). L'objectif sera de définir la nature des liquides magmatiques et leur chronologie de mise en place. Méthodes analytiques : Micro-XRF, (LA-) ICP-MS, et isotopie du Nd et du Hf (ce dernier système isotopique sera développé à ITES durant la thèse).
Comparer avec les données existantes de la marge ibérique, des Pyrénées et des Alpes et avec les nouvelles données récentes de la marge Australie-Antarctique (Thèse de Mélanie Ballay en cours) afin de développer de nouveaux concepts pétrologiques sur la production magmatique au sein des marges passives peu magmatiques.
Determiner quand et comment les magmas sont "chenalisés" pour atteindre le plancher océanique et mettre en évidence les relations entre la mise en place des magmas et l'exhumation du manteau en utilisant les investigations de terrain et les approches géophysiques dans les transitions océan-continent fossiles et actuelles.
Établir des modèles conceptuels qui permettront d'avoir une connaissance de la rupture continentale guidée par les processus, ce qui devrait permettre de quantifier les évolutions thermiques, magmatiques et tectoniques grâce au développement de modèles numériques de la rupture lithosphérique, collaboration avec Stefan Schmalholz (University of Lausanne) et Thibaud Duretz (CNRS Rennes).
Méthodes analytiques : Micro-XRF, (LA-) ICP-MS et isotopie du Nd et du Hf.
Encadrants : Marc Ulrich (directeur de thèse) et Gianreto Manatschal (co-directeur).
Durée du contrat : 3 ans (sept 2022 – sept 2025)