Question scientifique
Il est classique de considérer que les séquences de dépôts sont produites par les interactions entre niveau marin relatif et flux sédimentaires. Cependant, dans un certain nombre de cas « non conventionnels », les modèles usuels ne sont pas directement transposables. Nos objectifs sont alors de déterminer les architectures stratigraphiques associées, d’en comprendre les modalités de leur mise en place, de préciser les facteurs de contrôle (forçages) et, enfin, de construire des modèles séquentiels conceptuels dédiés.
Méthode et chantiers
L’analyse d’un système géologique par le décryptage du message sédimentaire passe par la caractérisation de séquences de dépôt, volumes de sédiments délimités par des surfaces stratigraphiques à valeur régionale. Dans ce cadre séquentiel, les faciès de dépôts, la paléo-écologie et les signaux biogéochimiques permettent de remonter aux paléo-environnements et à leur dynamique. Les chantiers représentatifs de systèmes non conventionnels concernent par exemple (i) les bassins peu profonds (ou shallow-water bodies) et tout particulièrement leurs structures littorales ourlant les grandes lagunes ou certains systèmes lacustres (Mégalac Tchad); (ii) les plates-formes cratoniques paraglaciaires Ordovicien supérieur; (iii) les systèmes à turbidites calcaires du Mésozoïque, ou encore (iv), les relations systèmes karstiques/ plaines alluviales . Géographiquement, ces chantiers se répartissent essentiellement en Europe et en Afrique (domaines nord-gondwanien et téthysien, Maghreb, Sahara et Sahel), avec des ouvertures autour de la plaque arabe, en Amérique du Nord et en Asie.