Quantification des déformations d’origine naturelle et anthropique
A travers ce thème de recherche, nous proposons d’étudier les modes, régimes et mécanismes de déformation de processus géomorphologiques (instabilités de pentes, ruptures de flancs d’édifices volcaniques, subsidence liée aux activités d’extraction –eau, minerai–, modification topographique liée au stockage –C02– ou à l’exploitation géothermique) en combinant plusieurs techniques d’imagerie (LiDAR terrestre et aéroporté, interférométrie et réflecteurs permanents RADAR, imagerie optique et thermique très haute résolution, mesures de contraintes par fibre optique).
Des approches multi-capteurs et multi-résolution seront proposées pour pallier aux problèmes de décorrélation temporelle et géométrique, et pour proposer des techniques intégratives capables d’observer des régimes de déplacement très variables (quelques millimètres à plusieurs mètres par an). Des développements méthodologiques originaux pour le traitement de nuages de points 3D, en corrélation d’imagerie optique, pour le traitement avancé de données interférométriques et polarimétriques et la fusion avec des données optiques seront proposés. Des modèles d’inversion des données de déformation seront développés en particulier pour caractériser les régimes de contraintes (cisaillement, compression, traction), les propriétés de la source et la rhéologie à grande échelle des matériaux.
Des modélisations expérimentales des mécanismes de déformation gravitaire seront développées au laboratoire (plan incliné) en simulant plusieurs mécanismes de déstabilisation (endommagement et fluage, localisation de la déformation, fluidification, écoulement préférentiel, compaction/expansion) par la modification des fluides analogues utilisés, l’introduction de discontinuités géométriques et mécaniques et de gradients thermiques, hydriques et de résistance. Ces expérimentations permettront également de tester la performance des méthodes d’imagerie développées.